L'IA est de plus en plus au cœur de nos discussions. L’époque que nous vivons est hautement intéressante pour les décideurs informatiques. Des années durant, les équipes informatiques ont essentiellement été perçues comme des prestataires de services chargés de développer des produits et d’assurer le bon fonctionnement des systèmes au quotidien. Mais cette perception a changé. Les décideurs informatiques font désormais entendre leur voix, non seulement en tant que facilitateurs d’accès aux technologies, mais aussi et surtout en tant que moteurs de la transformation, créateurs de valeur ajoutée, et experts des données à même de stimuler la croissance du volume comme de la rentabilité des activités.
Quand on y pense, la transformation numérique est considérée comme une priorité depuis le début des années 2010, mais ce n'est qu'avec la pandémie - et aujourd’hui avec la révolution de l'IA - qu'elle s’est imposée comme une nécessité absolue. Aujourd'hui, l'IA est en passe de remodeler l’activité des entreprises tous secteurs confondus, et les équipes informatiques sont en première ligne.
Une réalité difficile s’impose : la majorité des projets liés à l’IA échouent.
**Selon IDC, 70 % des DSI ont observé un taux d'échec de 90 % dans leurs projets d'applications d'IA personnalisées**. Deux tiers d'entre eux ont constaté le même taux d'échec pour les preuves de concept (proofs of concept, PoC) d'IA émanant de fournisseurs tiers. Il s’agit de chiffres ahurissants pour une technologie qui, en théorie, est dite révolutionnaire.
Les causes profondes de ce taux d'échec élevé sont nombreuses, mais en voici les principales.
- Coûts sous-estimés
- Retour sur investissement (ROI) imprécis
- Mauvaise compréhension de la technologie
- Manque d’implication de la direction
Mais mettons les choses en perspective : les études montrent que les initiatives de transformation via l'IA présentent des taux de réussite similaires à ceux d'autres projets de transformation. Alors certes, votre projet d'IA risque d’échouer, mais c'est aussi le cas de la plupart des initiatives transformationnelles.
Il n’est que trop facile de se laisser décourager par ces chiffres. Les échecs de la transformation organisationnelle via l'IA ne sont pas des cas isolés - ils font partie intégrante de la transformation elle-même. Mais regardons le bon côté des choses : comme dans le cadre de toute transformation, les décideurs qui abordent les initiatives d'IA avec la bonne stratégie (et notamment la gestion stratégique de portefeuilles (Strategic Portfolio Management, SPM) - peuvent considérablement améliorer leurs chances de réussite.
Comment tirer parti de ses échecs avec l'IA
Pour les meilleurs des décideurs informatiques, l’enjeu n’est pas d'éviter complètement l'échec. Ils acceptent le risque et en tirent rapidement des enseignements pour améliorer leurs résultats ! Voici comment ils procèdent :
- Commencer petit, voir grand, évoluer rapidement : Face à des coûts élevés et à des résultats incertains, décomposez votre initiative en projets pilotes restreints et ciblés. Il s'agit d'obtenir rapidement des résultats pour un coût limité, puis d'utiliser ces réussites pour créer une dynamique positive et passer rapidement à l'échelle supérieure. Par exemple, un industriel a testé la maintenance pilotée par l'IA sur une ligne de production. Après avoir constaté une réduction des temps morts et des coûts, il a étendu ce système à l'ensemble de ses usines.
- Ne pas faire cavalier seul, mais créer des alliances : La transformation par l'IA ne concerne pas uniquement l’informatique. Impliquez les dirigeants des services concernés, assurez-vous de leur soutien et, idéalement, demandez-leur de cofinancer l'initiative et d’assumer la responsabilité de sa réussite. Lorsque la direction y a des intérêts directs, les projets d’IA ont davantage de chances de sortir du laboratoire et de se concrétiser.
- Accepter d’échouer au début, mais apprendre pour réduire les échecs futurs : Les plus performantes des équipes suivent leurs initiatives en matière d'IA, tirent les enseignements de leurs premiers faux pas et affinent leur approche avant que les petits problèmes ne se transforment en grands échecs. Au fil du temps, votre taux d'échec diminuera et votre capacité à produire des résultats s'améliorera.
La gestion stratégique de portefeuilles aide les équipes à suivre leurs projets d'IA, à identifier les problèmes en amont et à s'adapter avant que les petits problèmes ne se transforment en grands échecs.
Le dénominateur commun de la réussite des meilleurs DSI
Les entreprises qui savent tirer parti de leurs échecs en matière d’IA pour progresser dans ce domaine partagent un point commun. Elles ne perdent jamais de vue la valeur pour l’organisation au lieu de rester concentrées sur la technologie. D’où l’importance de la gestion stratégique de portefeuilles, qui elle offre aux responsables informatiques un moyen structuré de prioriser, de suivre et de développer efficacement leurs investissements dans l'IA.
- La gestion stratégique de portefeuilles aide les équipes à miser sur les bons chevaux en matière d'IA, à identifier des signaux d’alerte en amont et à redresser le cap sur la base de données.
- Des plateformes comme Planisware offrent la visibilité et le cadre nécessaires pour s'assurer que les projets d’IA servent les objectifs de l’entreprise. Ainsi, chaque échec devient un tremplin vers la réussite.
Alors certes, votre initiative en matière d'IA échouera, mais, avec la bonne approche, cet échec devient un tremplin vers la réussite.
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Comment tirer parti de ses échecs avec l'IA : car c’est ainsi qu’on progresse