Vous cherchez un moyen simple et efficace de mettre en place un processus de gestion de projet ? La méthodologie Stage-Gate offre un bon point de départ, avec son approche flexible et pragmatique, qui convient à presque tous les types de projets, et qui peut être mise en œuvre rapidement et sans fanfare. La méthodologie Stage-Gate vous permet de structurer au mieux votre PMO.
Stage-Gate est une méthodologie de gestion de projets élaborée dans les années 80 par le Dr. Robert Cooper. Aujourd'hui largement répandu, Stage-Gate est un « incontournable » du développement produit. Dans cette série d'articles, nous explorons la méthodologie Stage-Gate : fonctionnement, intérêts, et limites.
Qu'est-ce que la méthodologie Stage-Gate ? En quoi cette dernière structure mon PMO ?
Stage-Gate est une méthodologie de gestion de projet qui consiste à diviser un projet en segments ou phases. A l'issue de chaque phase un certain nombre d'attendus (documents, tests, études, etc.) sont à produire pour la revue de fin de phase, aussi appelée « gate ».
Classiquement, Stage-Gate propose un découpage en 5 phases :
1. Exploration / Concept
2. Prototype / Business case
3. Développement
4. Tests / Validation
5. Lancement
A la fin de chaque étape, il est réalisé un point de décision appelé « Gate », où les responsables du projet étudient le résultat de la phase précédente. La décision peut être de poursuivre, mettre en pause, demander des études additionnelles, voire... d'arrêter le projet.
Mais pourquoi arrêter le projet ?
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles poursuivre un projet n'est pas une bonne option :
• Le besoin d'origine a changé ou a même disparu, le projet n'a alors plus de sens.
• D'autres projets sont plus prioritaires.
• Le projet prend plus d'ampleur que prévu, il devient nécessaire de le subdiviser.
• Les résultats de la phase ne répondent pas aux attentes.
Se donner la possibilité d'arrêter un projet a également une autre vertu : diminuer la prise risque. Plus le projet avance, plus il va coûter cher : tests, études, matériels, etc. Mais à l'inverse l'incertitude, sur les performances, la faisabilité, etc. va, elle, en diminuant.
Le fait de phaser le projet réduit la taille de l'engagement : le périmètre est plus facile à gérer, et la prise de risque réduite à proportion des moyens engagés. Rober Cooper, inventeur de la méthodologie Stage-Gate, donne l'exemple d'une partie de poker ou un joueur maîtrise son risque en « payant » pour voir et n'augmente sa mise qu'en fonction de sa certitude de gagner...
Maîtriser le nombre de projets en cours et l'engagement en fonction du risque permet de s'assurer que les ressources de l'entreprise sont affectées aux projets les plus prometteurs... Un des bénéfices de la méthodologie que nous allons continuer à explorer dans nos prochains articles.